4. Israël chérit la mitsva


Nous aimons les sons du chofar : ‘tekia’’, ‘teroua’’, et encore  ‘tekia’’, ‘teroua’’… Pourquoi ? Nous ne sommes pourtant pas obligés d’écouter autant de sonneries ! Nos Sages disent que c’est pour embrouiller le Satan [Roch Hachana 16b] .

Rachi explique : “Quand il entendra qu’Israël chérit les mitsvot, il tombera à court d’arguments”. Car cela, le Satan ne le comprend pas. Il dit toujours : “Ces hommes, je les connais, ils n’aiment qu’eux-mêmes, ce qui leur est agréable et leur secret plaisir à faire le mal. Ils cherchent à se mettre en avant et à dominer les autres, il est certain qu’ils n’aimeront pas vraiment écouter la voix du chofar, qui rapetisse, qui affaiblit, et qui soumet leur arrogance”.

Mais la réalité n’est pas ainsi. Nous, Israël, nous aimons la voix du chofar, nous en sommes exaltés, nous languissons après lui et voulons l’entendre encore et encore. Trente sonneries, cent sonneries [3 x 30 + 10 sonneries pendant l’office de Roch Hachana = 100]. Il est dur de se séparer du Maître du monde.

Le Satan dit alors : “Je vois que je me suis trompé. Je pensais que ces hommes-là, ces Juifs-là, se donnaient l’air de gens bien vis-à-vis de l’extérieur, mais à l’intérieur étaient des monstres. Mais apparemment je me suis trompé. La vérité est que vus de l’extérieur ils se comportent parfois comme des monstres, mais qu’à l’intérieur ils sont bons, ils aiment Dieu, ils aiment la voix du chofar, ils aiment leur nature profonde qui est pure et sainte”. Le Satan lève les bras au ciel, ses requêtes ont fait long-feu, toutes ses accusations et ses récriminations disparaissent, devant la révélation de l’intériorité d’Israël ardemment désireuse du Saint.


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