(Manifestation pro-BDS à Paris)
Traduction :
S’il n’y avait pas eu la faute du veau d’or, les nations qui habitaient la Terre d’Israël auraient fait la paix avec le Peuple d’Israël et elles auraient reconnu ses droits, car le Nom de l’Éternel, appelé sur lui, aurait éveillé en elles une crainte révérencielle. Aucun plan de guerre n’aurait été exécuté, et [notre] influence serait passée par la voie de la paix, comme aux jours du Messie. Seule la faute entraîna que la chose fut retardée de plusieurs milliers d’années, et tous les événements s’enchaînent les uns aux autres afin d’amener au monde la lumière divine. La faute du veau d’or sera complètement effacée, et de ce fait tous ceux qui verront [le Peuple d’Israël] reconnaîtront en lui la lignée que l’Éternel a bénie. Le monde sera réparé par la voie de la paix et des sentiments d’amour, la grâce divine sera ressentie dans chaque cœur, elle réjouira l’esprit et délectera l’âme, et en tous vivra ‘l’âme de tout vivant’.
Commentaire du Rav Aviner :
Comme nous l’avons dit, l’idéal n’est pas la guerre mais “l’influence par la voie de la paix”. Alors que dans les questions pratiques il est possible d’obtenir des résultats par la force, dans tout ce qui touche à la spiritualité, à la morale et à l’éducation, on ne peut en obtenir que par les explications, les éclaircissements et l’étude.
Notre appartenance à la Terre d’Israël ne commence pas par la politique, mais par la valeur spirituelle du Peuple d’Israël, de la valeur de la Terre d’Israël, et à la compréhension du lien entre le peuple et sa terre, qui ne découle pas de considérations politiques, économiques, historiques, militaires ou autres, mais qui est un lien spirituel.
Le Rav nous enseigne dans ce chapitre que si nous étions arrivés en Terre d’Israël à la mesure de notre hauteur, forts de notre grandeur, de notre courage et de notre valeur divine, tels que nous sommes en vérité, alors les nations nous auraient reconnus et nous auraient accueillis avec le plus grand respect.
S’il n’y avait pas eu la faute du veau d’or, les nations qui habitaient la Terre d’Israël auraient fait la paix avec le Peuple d’Israël et elles auraient reconnu ses droits. Qu’y avait-il de si spécial dans la faute du veau d’or ? “Et Je ferai de toi un grand peuple” [Genèse 12, 2] : quand la grandeur de l’homme se mesure à ce qui fait de lui un homme, c’est-à-dire à la grandeur de l’image divine qui est en lui, il apparaît que nous sommes un grand peuple. Plus l’image divine présente en l’homme se dévoile, plus il reconnaît son origine, et plus il y est relié – plus il est ‘grand’. Un ‘grand peuple’ est un peuple qui est relié au Maître du monde, qui a une vraie relation avec Lui.
Il en résulte que la faute du veau d’or a été l’une des plus graves. Cela a été le pire égarement, parce qu’il a mis en évidence notre coupure du Saint-Béni-Soit-Il, et qu’il a dévoilé ainsi la faiblesse spirituelle du Peuple d’Israël vis-à-vis du Maître du monde. Quelques jours auparavant, nous avions tous atteint la prophétie, nous avions entendu le Saint-Béni-Soit-Il nous parler au mont Sinaï. Mais pendant que Moché était monté dans les hauteurs pour nous rapporter la Thora, la catastrophe se produisit : “Misérable est la mariée qui se prostitue sous sa Houppa !” [Chabbat 88b].
Nous souffrons jusqu’à ce jour des conséquences de cette terrible faute. Dans toutes les générations, le Peuple d’Israël souffre de faiblesse spirituelle à cause de la terrible crise qui se produisit alors. Et selon l’interprétation de nos Sages : “‘Au jour du Jugement, Je leur demanderai de Me rendre compte de ce péché’ [Exode 32, 34] – Rabbi Itzhak dit : parmi tous les malheurs qui frappent le monde, il n’y en a aucun qui ne tienne pour un vingt-quatrième de mesure [= pour un peu] du premier veau” [Sanhédrin 102a].
À cause de cela, nous sommes arrivés en Terre d’Israël faibles et amoindris. “S’il n’y avait pas eu la faute du veau d’or, les nations qui habitaient la Terre d’Israël auraient fait la paix avec le Peuple d’Israël et elles auraient reconnu ses droits”, elles auraient même été reconnaissantes au Peuple d’Israël d’être enfin revenu sur sa terre, et de pouvoir maintenant sauver le monde entier. Elles auraient aussi concédé au Peuple d’Israël que la Terre d’Israël lui appartient, car le Nom de l’Éternel, appelé sur lui, aurait éveillé en elles une crainte révérencielle. Il n’y aurait pas eu besoin de la crainte de bas niveau, la crainte du châtiment, “que nous les fassions se tenir tranquilles sous la menace des tanks”, pas du tout. Les nations du monde auraient reconnu nos capacités spécifiques, et d’elles-mêmes elles nous auraient respectés, elles nous auraient traités avec honneur et admiration.
Si nous avions pu entrer en Terre d’Israël de cette manière, aucun plan de guerre n’aurait été exécuté, et [notre] influence – l’influence de la justice et de la morale – serait passée par la voie de la paix, comme aux jours du Messie. Aux jours du Messie, les nations du monde verront quelle royauté puissante est notre royauté, quel grand roi se tient à notre tête, quel peuple juste nous sommes, et de ce fait toutes se soumettront à nous, comme ce fut le cas à l’époque du roi Salomon.
Seule la faute entraîna que la chose fut retardée – cette situation, où les nations du monde acceptent de plein gré le fait que la Terre d’Israël appartient au Peuple d’Israël, fut reportée de plusieurs milliers d’années, et tous les événements – toutes les circonstances historiques, toutes les situations, tous les phénomènes, toutes les guerres, toutes les ascensions et toutes les chutes s’enchaînent les uns aux autres afin d’amener au monde la lumière divine, que nous le comprenions ou que nous ne le comprenions pas.
La faute du veau d’or sera complètement effacée, peu à peu le Peuple d’Israël revient sur sa terre, il revient à la normalité et à la santé, et la grande techouva d’Israël constitue la base de la techouva du monde entier, et de ce fait tous ceux qui verront [le Peuple d’Israël] reconnaîtront en lui la lignée que l’Éternel a bénie. Le monde entier reconnaîtra clairement que ce peuple est la lignée bénie par Dieu : “Et par toi seront bénies toutes les familles de la terre” [Genèse 12, 3].
Le monde sera réparé, non par la force, mais par la voie de la paix et des sentiments d’amour, le monde entier sera impressionné par ce que nous sommes, le monde entier reconnaîtra notre grandeur, le monde entier s’inclinera devant nous, non pas dans le domaine matériel, mais dans celui de l’esprit, c’est-à-dire qu’il nous reconnaîtra et comprendra qui nous sommes. La grâce divine sera ressentie dans chaque cœur, elle réjouira l’esprit et délectera l’âme, et en tous vivra ‘l’âme de tout vivant’. Tous les esprits se réjouiront, toutes les âmes se délecteront et reviendront à la vie, et l’humanité entière invoquera le Nom de l’Éternel dans un langage clair.