Nous écoutons et nous écoutons encore, nous nous remplissons et nous purifions, nous nous élevons et nous libérons, sous l’effet de la voix du chofar qui proclame : “Dieu existe !”.
Le chofar que nous entendons est un écho de la voix du Grand Chofar, qui commence avec le don de la Thora et s’achève avec le Chofar du Messie [Tossafot, Roch Hachana 7b]. La grande lumière du Messie, qui inondera tous les mondes, pénètre en nous maintenant à petites doses. D’année en année, de génération en génération, de situation en situation, nous en absorbons de plus en plus les sons. Chaque génération davantage, chaque tranche historique davantage, jusque nous arrivions au Chofar du Jubilé, au Chofar du Messie, et que nous accédions à une liberté complète. Tout homme, le monde entier, l’existence entière, sortent de la souffrance physique et spirituelle, de la petitesse, des envies, de la bassesse et de tout ce qui nous opprime. Ils sortent vers la liberté éternelle.
Grâce à Dieu, à notre époque nous entendons déjà le chofar du Messie. Il y a déjà plus d’un siècle qu’on l’entend. Il faut être sourd pour ne pas l’entendre. La voix du Grand Chofar annonce notre liberté : par l’édification du pays, par les guerres d’Israël, par notre retour à Jérusalem, par l’élargissement des frontières. Pendant ces années, le Grand Chofar a sonné aussi pour le judaïsme russe. Le chofar qui était gelé en Sibérie sonne à son tour, et fait revenir à nous le judaïsme dont nous étions séparés par le Rideau de Fer.
La voix qui proclame “Il y a un Roi” pénètre de plus en plus, jusqu’à ce que nous arrivions finalement au temps où
L’Éternel sera le roi de toute la terre ; ce jour-là, l’Éternel sera UN et son Nom sera UN. [Zacharie 14, 9]
Dieu seul sera puissant en ce jour. [Isaïe 2, 11 ; 2, 17]