5. Pourquoi les guerres éclatent-elles ?


(Himmler inspectant un camp de prisonniers soviétiques en 1942)


Traduction :

La discipline morale prônée par la culture laïque a beaucoup opprimé les peuples, elle a accablé leur cœur, et un grand nombre de vices, de maladies et de rages  se sont accumulés dans le tréfonds de leur Âme. Et ils se déchaînent au moyen de guerres sanglantes et cruelles, plus compatibles avec leur nature encore mal dégrossie. 


TEXTE HÉBREU ORIGINAL


Commentaire du Rav Aviner :

La morale laïque est une morale de coercition, qui oblige l’homme à refréner ses instincts. Ce n’est certainement pas le niveau le plus élevé de la morale. Nous aspirons en effet à une situation où l’homme ne contraindra plus ses penchants et ne combattra plus ses désirs, mais où il les suivra, car ils ne le dirigeront que vers le bien. Parce que la morale laïque ne se réfère pas au Nom divin, elle est superficielle, et donc faible.

Elle est superficielle car elle ignore les raisons pour lesquelles il faut se conduire de façon morale : “Et pourquoi ne pas voler le riche ?! N’est-ce pas injuste que le riche ait de l’argent et que le pauvre n’en ait pas ? Et pourquoi ne pas tuer les vieux ?! Ils sont inutiles à la société, et à la fin de leur vie ils sont tellement vils ! Et pourquoi les enterrer et laisser pourrir leur corps ?! Ne serait-ce pas plus convenable que leurs enfants mangent leur chair, et leur donnent de cette manière une continuation dans ce monde ci ?! Et qu’y a-t-il de mal à l’homosexualité ?!” – etc, etc, etc. Elle est faible car en période de crise, quand des vents mauvais soufflent sur le monde et menacent de détruire ce qu’il a de meilleur, la morale laïque n’a pas la force de tenir.

Par conséquent, la morale laïque n’est pas adaptée à la nature de l’homme la plus profonde. Au contraire, elle doit s’imposer à l’homme de manière coercitive, et celui-ci lui en garde naturellement une frustration, jusqu’à ce qu’au bout du compte tout explose.

La discipline morale prônée par la culture laïque a beaucoup opprimé les peuples. Pendant des siècles, la civilisation laïque a contraint les peuples à se comporter de manière morale ; ce n’était pas de l’éducation mais du dressage ! Elle a accablé leur cœur – parce que chacun vivait dans un conflit intérieur : il aurait voulu voler son prochain, l’assassiner et lui prendre sa femme, mais il en était empêché par la répression de ses penchants cachés cruels et pervers, et un grand nombre de vices, de maladies – de faiblesse – et de rages – de violence rentrée face à la coercition – se sont accumulées dans le tréfonds de leur âme. Elles – ces vices, ces maladies et ces rages – se déchaînent – finalement – au moyen de guerres sanglantes et cruelles, plus compatibles avec leur nature encore mal dégrossie. La vraie nature de ces peuples se révèle finalement dans la guerre. Les guerres constituent un exutoire pour tout le surplus de violence dont l’expression a été empêchée par la culture morale laïque, qui ne fait que s’opposer au passage à l’acte de la cruauté humaine, mais ne l’adoucit pas.


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