(Himmler inspectant un camp de prisonniers soviétiques en 1942)
Traduction :
La discipline morale prônée par la culture profane a beaucoup tourmenté les peuples. Elle a accablé leur cœur, et beaucoup de vices, de maladies et de rages se sont accumulés dans le tréfonds de leur âme. Et ils [les peuples] se déchaînent au moyen de guerres sanglantes et cruelles, qui s’accordent mieux avec leur nature encore mal dégrossie.
Commentaire du Rav Aviner :
La morale laïque est une morale de coercition, qui force l’homme à maîtriser ses instincts. Ce n’est certainement pas le niveau le plus élevé de la morale. Nous aspirons en effet à une situation où l’homme ne contraindra plus ses penchants et ne combattra plus ses désirs, mais où il les suivra car ils ne le dirigeront que vers le bien.
Puisque la morale profane ne se réfère pas au Nom divin, elle est superficielle, et donc faible.
Elle est superficielle parce qu’elle ignore les raisons pour lesquelles il faut se conduire de façon morale : “Et pourquoi ne pas voler le riche ?! N’est-ce pas injuste que le riche ait de l’argent et que le pauvre n’en ait pas ? Et pourquoi ne pas tuer les vieux ?! Ils sont inutiles à la société, et à la fin de leur vie ils sont tellement vils ! Et pourquoi les enterrer et laisser pourrir leur corps ?! Ne serait-ce pas plus convenable que leurs enfants mangent leur chair, et leur donnent de cette manière une continuation dans ce monde ci ?! Et qu’y a-t-il de mal à l’homosexualité ?!” – etc, etc, etc.
Elle est faible parce qu’elle n’a pas la force de tenir en période de crise, quand des vents mauvais soufflent sur le monde et menacent de détruire ce qu’il a de meilleur.
Par conséquent, la morale laïque n’est pas adaptée à la nature de l’homme la plus profonde. Au contraire, elle doit s’imposer à lui par la coercition, et il en reste naturellement frustré, jusqu’à ce qu’au bout du compte tout explose.
La discipline morale prônée par la culture profane a beaucoup tourmenté les peuples. Pendant des siècles, la culture profane a contraint les peuples à se comporter de manière morale. Ce n’était pas de l’éducation mais du dressage ! Elle a accablé leur cœur – parce que chacun vivait dans un conflit intérieur : il aurait voulu voler son prochain, l’assassiner et lui prendre sa femme, mais on l’en empêchait malgré lui par la répression de ses penchants cachés, cruels et pervers ; et beaucoup de vices, de maladies – de faiblesse – et de rages – de violence rentrée face à la coercition – se sont accumulés dans le tréfonds de leur âme. Et ils [les peuples] – poussés par tous ces vices, ces maladies et ces rages accumulés en eux– se déchaînent – finalement – au moyen de guerres sanglantes et cruelles, qui s’accordent mieux avec leur nature encore mal dégrossie. La vraie nature de ces peuples se révèle finalement dans la guerre. Les guerres constituent un exutoire pour tout l’excès de violence bâillonné par la morale profane, qui ne fait que réprimer la cruauté humaine et s’opposer à son passage à l’acte, sans toutefois parvenir à l’adoucir.