3.4. Protestation devant les anges contre les malheurs d’Israël

Les Juifs reçoivent l’un de l’autre en Thora et en argent. Mais ils ne s’entraident pas seulement en donnant la tsedaka et en faisant du hessed, ils participent aussi au malheur de l’autre. Lorsqu’un Juif a connaissance des malheurs de son prochain, il fait tout ce qu’il peut pour l’aider, il a le cœur brisé, son sang se glace dans ses veines. Avec son cœur brisé il fait techouva vers Dieu, et il Le prie en faveur d’Israël. Et cela aussi c’est quelque chose qu’on reçoit de l’autre : on a le cœur brisé et on fait techouva à cause du malheur de son prochain.

Les anges nous ont appris à dire [dans la lecture du Chéma Israël] : “Béni soit le Nom de son règne glorieux à jamais”, et nous avons appris aux anges à recevoir l’un de l’autre [la permission de proclamer la sainteté de Dieu] [Midrach Zoutra, Cantique des Cantiques 1, § ‘Chir Hachirim’].

Mais la phrase “Béni soit le Nom de son règne glorieux à jamais”, ils ne la disent pas dans le tristesse ! “Est-ce qu’un ange a jamais goûté le tourment d’Israël quand on le frappe, ou sa honte quand on le pourchasse et quand on l’outrage, ou sa peur, ou sa détresse quand il n’a plus de quoi subsister ?” – Est-ce que vous, les anges, vous comprenez ce qui nous arrive ? Avez-vous souffert ce que nous avons souffert ?

[Vayikra 5700/ 1940, pp.27-28]


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