Tout Juif sait que rien n’existe en-dehors de Dieu. Ce n’est pas seulement qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Lui, mais qu’il n’est au monde aucune existence autre que Lui. Le monde et tout ce qu’il contient sont une lumière émanant de Dieu, et toute chose ne peut se concevoir telle qu’elle est pour elle-même, mais dans sa dimension de lumière divine. C’est pourquoi de même tous les actes et toutes les paroles de l’homme d’Israël expriment l’intériorité de son âme tournée vers Dieu, car son âme sait que rien n’existe en-dehors de Lui, et tout ce qu’il fait, il le fait pour le Maître du monde. Même quand il sollicite une faveur de son ami, son âme sait que seul Dieu a le pouvoir de la lui accorder, et que celui qu’il sollicite n’est que son mandataire. C’est pourquoi notre âme, dans sa profondeur, ne s’adresse qu’à Dieu, père miséricordieux et tout-puissant, pour demander la miséricorde et le salut. Et quand on entend les Grands et les petits crier “Au secours ! Au secours !”, c’est le cri de leur âme et le cri de notre âme à tous qui est adressé à Dieu : “Au secours ! Au secours !” – tant qu’il y a un souffle de vie au fond de nous.
[Houkat 5702/ 1942, p.187]
(Paragraphe suivant : 3.6. Comment le monde tient-il au milieu des cris d’Israël ?)