5.3. La Thora écrite et la Thora orale

La Thora n’est pas que la Thora écrite, mais c’est aussi la Thora orale. La Thora orale ne s’ajoute pas à la Thora écrite, mais elle l’explique et l’élargit. En réalité, tout se trouve dans la Thora écrite [Midrach Thorat Cohanim, Behoukotaï paracha 2, chap.2], et la Thora orale ne fait que nous guider pour puiser dans la Thora écrite des solutions à tous les problèmes, à toutes les situations nouvelles de toutes les générations et de toutes les époques.

Nos sages ont décrit Moché notre maître entrant au Beit Midrach de Rabbi Akiba, qui siégeait et interprétait les couronnes des lettres de la Thora, apprenant des halakhot de chacune d’elles. Moché se tenait debout et il écoutait, mais il ne comprenait pas de quoi il s’agissait. Il sentait son esprit défaillir, jusqu’à ce qu’un des étudiants demande à Rabbi Akiba : “Rabbi, d’où tiens-tu cela ?” ; et Rabbi Akiba répondit : “Halakha donnée à Moché du Sinaï…” [Menahot 29b]. Tout est condensé dans la Thora écrite, mais Moché notre maître exprima les choses sous une forme générale, et Rabbi Akiba, comme les sages de toutes les générations, faisait ressortir les aspects particuliers enfouis dans les généralités de la Thora [Maharal, Tiféret Israël chap.63]. La force de Moché notre maître est la force de la Thora dans sa généralité, et à partir de cette force les paroles de Thora s’étendent et s’élargissent aux plus petits détails, déterminant une conduite à tenir dans toutes les situations de la vie.


(Paragraphe suivant : 5.4. Caractère global et caractère partiel – les controverses dans la Thora)