2.1. Nous tous, nous sommes une oreille attentive

Nous nous tenons debout et nous écoutons la voix du chofar. La voix appelle : “Écoute, homme, et cesse de parler. Tu parles tellement ! Tu dis de bonnes paroles et de moins bonnes, des paroles superficielles, des paroles stupides, des paroles de médisance, de rapportage et de mensonge… À présent, tais-toi et écoute. Cinq minutes par an. Écoute la voix du chofar qui dit : ‘le Maître du monde existe’ !”.

Tout le reste de l’année l’homme agit, il court faire toutes sortes de choses, jusqu’à ce qu’en fin de compte il oublie le but de toute cette activité. “Maintenant ne fais plus rien, tiens-toi seulement debout et entends que Dieu existe”. – “Mais, dira l’homme, j’ai toujours su que Dieu existe !” – “C’est faux, tu as oublié. En réalité, il est possible que tu aies su, mais peut-être as-tu pensé qu’il existe encore un certain nombre de choses dans le monde en-dehors du Saint-Béni-Soit-Il. Maintenant, laisse ton cœur parler : il n’y a pas un certain nombre d’autres choses, il y a seulement le Maître du monde !”.

La voix du chofar va en augmentant, jusqu’à ce que tes oreilles n’entendent plus rien d’autre. La voix prend de la force, jusqu’à ce que tu deviennes complètement sourd à autre chose. Tu n’as plus de bras, tu n’as plus de jambes, tu n’as plus de corps, il n’y a  plus qu’une oreille, par laquelle la voix entre et pénètre en profondeur.

(Paragraphe suivant : 2.2. L’annulation de soi devant le Maître du monde)

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