Et aucun autre prophète ne s’est levé en Israël comme Moché, que l’Éternel connaissait en vis-à-vis. [Deutéronome 34, 10]
Le Rambam, dans son décompte des principes de la foi et de leurs fondements, écrit :
Et le septième principe – la prophétie de Moché notre maître, que la paix soit sur lui – est le suivant : nous croyons qu’il est le père de tous les prophètes qui furent avant lui et qui se levèrent après lui ; tous lui sont inférieurs. Et il fut le sommet de tout le genre humain, en ce qu’il saisit la pensée divine plus que ne la saisit ou ne la saisira tout être humain ayant existé ou à venir. [Introduction au septième chapitre du traité Sanhédrin (chapitre Heleq) ; voir aussi les Lois sur les Fondements de la Thora, ch. 7]
Pourquoi est-il important d’insister sur le fait que jamais ne se lèvera un autre prophète comme Moché ? Parce que s’il advenait un autre prophète plus grand que lui, il pourrait apporter des changements à la Thora. Or ceci n’est pas possible, car la Thora est éternelle, et la prophétie de Moché l’est donc aussi. Aucune autre ne peut la surpasser.
Moché n’est pas seulement le plus grand des prophètes, il est aussi différent de tous les autres prophètes. On emploie le même terme de ‘prophète’ pour qualifier Moché et les autres prophètes parce que nous n’en avons pas d’autre à notre disposition, c’est pourquoi il n’y a pas d’appellation spécifique pour la prophétie de Moché [Rambam, Guide des Égarés II, 35]. Mais nous devons savoir que la différence entre la prophétie de Moché et celle des autres prophètes n’est pas moindre que la différence entre un prophète et quelqu’un qui ne l’est pas.
(Paragraphe suivant : 2. Vision limpide et vision non limpide)