1.3. Les épreuves – une bonté cachée

Tous les malheurs, les souffrances et les épreuves, dans la pensée divine, sont une bonté. Une bonté cachée. L’homme d’Israël doit s’élever pour se rapprocher de la pensée divine, et la prolonger dans la parole et dans l’action pour que même en-bas apparaisse la bonté, et non pas la rigueur du jugement et le voilement de la bonté. Un homme doit comprendre que les malheurs sont une bonté, et quand il le comprend ainsi c’est en effet une bonté. Mais s’il ne le voit pas de cette manière, alors les malheurs ne sont effectivement que rigueur et peines.

[Vayichlakh 5702/ 1941]


La révélation de la rigueur est supérieure à la révélation de la miséricorde, mais pour le moment il nous est difficile de l’accepter et de le concevoir. Nous ne pouvons pas tenir sous un jugement qui n’est pour nous que rigueur et châtiment. Quand le Saint-Béni-Soit-Il vit que nous ne pouvons pas tenir sur le mode de la rigueur, il lui associa celui de la miséricorde.

Dans ce monde-ci, le service divin [du Temple] est assuré par les cohanim, et la halakha est selon Beit Hillel, représentants de la bonté. Mais dans le monde à venir, le service reviendra aux leviim et la halakha à Beit Chamaï, représentants de la rigueur. Dans le futur se révélera l’aspect de bonté qui est dans la rigueur, la bonté qui est dans tous les malheurs d’Israël. C’est seulement parce qu’aujourd’hui le monde n’est pas au niveau qui convient, que ces malheurs ne sont pour nous que rigueur et châtiment.

Les prophètes, qui ont contemplé les malheurs d’Israël comme des observateurs d’en-haut, y ont vu la grandeur de la lumière, contrairement à celui qui regarde les malheurs d’en-bas – pour lui, il est difficile de voir la lumière qu’ils renferment.

Moché Rabbénou, quand Pharaon s’acharna encore plus sur Israël après qu’il eut comparu devant lui, demanda au Saint-Béni-Soit-Il :

Pourquoi as-Tu fait du mal à ce peuple ?  [Exode 5, 22],

…car les pensées d’Israël étaient alors semblables aux nôtres aujourd’hui : nous espérions la Délivrance, et finalement on nous fit encore plus de mal, les malheurs s’aggravèrent encore. C’est pour cette raison que Moché s’adressa à Dieu pour Lui dire : “Certes, je sais que les malheurs sont pour le bien, mais ‘pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple’ – qui ne peut déjà plus supporter les malheurs, et qui est incapable de voir le bien qu’ils renferment ?” – du point de vue de la vérité absolue, il ne fait pas de doute que dans les malheurs se trouve caché un bienfait, mais les gens ordinaires ne le voient pas.

[Chemini Atséret 5701/ 1941, pp.75-76]


(Paragraphe suivant : 1.4. “Reviens, Éternel !”)

(Retour à la liste des paragraphes)