1.1. La révélation de Dieu par le voilement de sa face que sont les persécutions

Depuis la détresse j’ai appelé Dieu, Dieu m’a répondu en m’élargissant.  [Psaumes 118, 5]

La lumière du Saint-Béni-Soit-Il n’apparaît à l’homme que dans la détresse. Et plus la détresse est profonde et douloureuse, plus la lumière qui lui parvient est sublime. “C’est comme ce fils de roi emprisonné avec des êtres vils et primaires qui le maltraitaient. Il eut soudain le sentiment que le roi était proche de lui, et il commença de pousser des cris déchirants : Sauve-moi, mon père ! Sauve-moi, mon roi !”. C’était le sentiment que le roi était proche qui le faisait crier. “C’est donc que ses cris excessifs étaient signe que le roi se révélait à lui”. De même, la montée de la souffrance dans le cœur d’un Juif brisé par ses propres malheurs, par les malheurs de ceux qui l’aiment et par les malheurs du peuple d’Israël, cette exacerbation est un signe de la révélation de la Royauté des cieux, si toutefois l’homme a le sentiment que sa crainte de Dieu s’est renforcée, et que son désir ardent de Le faire régner a pris le dessus.

Il s’ensuit que, de manière paradoxale, le ‘voilement de la face’ est une forme particulière de la révélation divine. Le Saint-Béni-Soit-Il amène l’homme à connaître de terribles tourments, et soudain il ressent qu’il est proche du Maître du monde, et comprend que le Maître du monde est proche de lui.

[Discours de Roch Hachana 5700/ 1939, p.3]


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