Rabbi Réouven Katz (Lituanie 1880 – Petah Tikva 1964, auteur de ‘Déguel Réouven’)
Selon les statuts de la Thora, c’est une mitsva positive pour tout Juif d’habiter en Erets-Israël et d’y acquérir un terrain, pour y accomplir la mitsva : « Vous y habiterez » [Nombres 33, 53 ; Deutéronome 11, 31]. Maïmonide a établit : « Quiconque habite en Erets-Israël voit ses fautes pardonnées. Même celui qui ne parcourt que quatre coudées en Erets-Israël mérite la vie dans le monde à venir. Et quiconque sort d’Erets Israël vers un pays étranger ressemble à un idolâtre » [Lois sur les Rois, chap. 5].
Quand un Juif entre dans l’Alliance du peuple d’Israël au huitième jour de sa naissance, le jour de sa circoncision, on fait une prière pour lui : « Que le Miséricordieux bénisse le doux enfant qui a été circoncis à huit jours etc., et qu’il mérite de voir le visage de la Présence Divine trois fois par an [1] ». Dans cette prière se dévoile la nostalgie et le désir de monter à Jérusalem pour la reconstruire et pour la chérir. Les fêtes de pèlerinage et la possibilité de s’établir chez soi en Terre d’Israël sont au plus profond de la vie et du désir de notre peuple, à toutes les générations et dans tous les exils. Revenons donc tous vers l’Éternel, jeunes et vieux œuvrant ensemble, dans une union parfaite et d’un seul cœur, pour poursuivre l’édification du pays – notre pays, au grand dam de nos ennemis ! Mettons nos espoirs en l’Éternel, pour qu’il fasse réussir nos entreprises et qu’il nous sauve de tous nos adversaires, qu’il bénisse les œuvres de nos mains et que toute cette Terre nous appartienne, que nous méritions bientôt le retour des exilés à Sion, et la consolation de Jérusalem.
[‘Cha’ar Réouven’]
[1] Ce qui fait référence aux trois fêtes de pèlerinage à Jérusalem.