Rav Ovadia Hadaïa (Syrie 1890 – Jérusalem 1969)
Pour reprendre un enseignement de mon vénéré père et maître, le grand mekoubal Chalom Hadaïa, ceux qui montent maintenant en Erets-Israël par amour d’Erets-Israël réparent la faute des explorateurs, qui calomnièrent Erets-Israël. Et cette réparation est en elle-même suffisante à chacun pour que la Terre ne le vomisse pas, et pour qu’on le considère comme un juste. C’est pourquoi, bien que nous ne méconnaissions nullement l’existence en Erets-Israël d’un certain nombre de rebelles et de fauteurs, ils ont pour eux cette mitsva de l’amour du Pays et de l’accroissement de sa population, dont le nombre augmente grâce aux efforts qu’ils font pour faire revivre le désert et bâtir le pays. Ainsi peuvent s’installer de nouveaux immigrants, toujours plus nombreux, qui craignent la parole de l’Éternel et construisent un peu partout des synagogues et des maisons d’étude. C’est ainsi que prennent part même ceux qui ne se sentent pas liés par la Thora et les mitsvot, car en vérité le peuple d’Israël tout entier constitue un seul corps. Et il n’y a pas un seul homme en Israël qui n’ait sa part à la Thora et aux mitsvot de son prochain, et cette mitsva-là est suffisante pour les défendre et assurer leur maintien dans le pays.
[‘Yaskil ‘Avdi’, introduction à la 5e partie]