2.4 Israël : les fils d’Avraham


La force des pères se retrouve chez les fils. La force d’Avraham notre père se retrouve chez nous. Son caractère et ses qualités morales se retrouvent chez nous. Le Rav Kook notre maître, dans son commentaire sur la ligature d’Itzhak [Olat Haraaïa I, p.97], explique que le don de soi dont Avraham a alors fait preuve a imprimé cette vertu dans le peuple d’Israël pour toutes les générations. Nous sommes un peuple rempli d’abnégation. Avraham au moment de la ligature fait don de lui-même. Il ne sacrifie pas seulement son fils bien-aimé, mais le peuple d’Israël, toute la promesse divine, et le grand espoir de “Je ferai de toi un grand peuple” [Genèse 12, 2]. Il y a le don de son corps et le don de soi-même, quand ce n’est pas son corps que l’homme abandonne à la mort, mais son être spirituel. Tel est Avraham, il sacrifie tout son idéalisme. À partir de ce qu’il a fait s’est gravée en nous, qui sommes ses descendants, la vertu du don de soi pour les générations.

Avraham est aussi le croyant par excellence :

Et il crut en Dieu. [Genèse 15, 6]

Nous sommes un peuple de croyants, et quand Moché dit à Dieu : “Ils ne me croiront pas” [Exode 4, 1], Dieu lui dit : “Ils te croiront”.

Ce sont des croyants fils de croyants, fils d’Avraham dont il est dit : “Et il crut en Dieu” [Chabbat 97].


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