‘Bitoul Hayech’ est une expression bien connue chez les Hassidim, et sa source est dans le Maharal de Prague, dans l’explication qu’il donne de cette parole de nos Sages, que depuis la destruction du Beit Hamikdach…
…le Saint-Béni-Soit-Il n’a dans ses archives qu’un trésor de crainte de Dieu. [Berakhot 33b]
Le Maharal demande : pourquoi seulement de la crainte ? L’amour de Dieu est d’un niveau supérieur à la crainte !
Et il explique qu’il n’en est pas ainsi. L’amour signifie : “J’existe et j’aime le Saint-Béni-Soit-Il”. La crainte signifie : “Je n’existe pas”, c’est une annulation d’existence, une annulation de la personnalité devant la grandeur de Dieu. C’est pourquoi, si un homme veut découvrir en lui la lumière divine, il doit s’annuler [Netivot Olam, Netiv Irat Hachem, chap.1]. Tant que je suis ‘moi’, je ne peux pas recevoir la lumière de Dieu car le ‘moi’ y fait écran.