8. Ranimer la flamme intérieure. 

Dans nos générations, la superficialité ne fait que s’aggraver, et ce faisant elle masque l’intériorité des choses. Si l’on remonte de nombreuses années en arrière, la flamme était visible quand les Juifs accomplissaient des mitsvot ; puis beaucoup de Juifs cessèrent de pratiquer les mitsvot, mais ils restaient attachés au Peuple d’Israël ; puis ils cessèrent d’être attachés au Peuple d’Israël, mais ils restaient attachés à la Terre d’Israël ; puis ils cessèrent d’être attachés à la Terre d’Israël, mais ils restaient attachés à l’armée d’Israël ; et ainsi de suite, jusqu’à ce que, peu à peu, l’extérieur finisse par disparaître, et qu’il ne reste d’autre choix que de considérer l’intérieur. 

D’où l’importance de cette idée, peut-être la plus importante par ses implications pratiques, que la flamme est dissimulée dans l’intériorité de la nation. En effet, nous devons savoir comment relever la nation d’Israël, et il est clair que si cette flamme n’existait pas (à Dieu ne plaise !), nous devrions nous battre et faire la guerre sans cesse, ou tout au moins introduire la flamme de l’extérieur vers l’intérieur. Mais puisque cette flamme est là, même quasi étouffée, alors nous devons soigner la nation au moyen des deux alef, selon les mots de notre maître le Rav Tsvi Yéhouda : ‘ahava’ [‘l’amour’] et émouna[‘la foi’] – [deux devoirs du cœur dont le nom commence par la lettre alef].