5. Le remède : étudier la ‘émouna’

…Mais au contraire parce qu’elle s’est élevée au point où, sous le regard qu’elle a été habituée à porter jusqu’à maintenant sur la loi et la justice, sur la tradition et la foi en général, sur tout ce qui est pur et saint, sur toute grande vérité éternelle et divine dans les concepts – à cause du peu de travail consacré à l’étude des bases du sentiment et de la connaissance dans le champ de la Thora [c.à.d. des carences dans l’enseignement de la émouna – NdT], “l’or [‘zahav’] a été terni, le métal précieux [‘kétem’] a été altéré” [Lamentations 4, 1]. ‘Kétem’ c’est l’or. L’apparence extérieure de l’or – c’est-à-dire de la Thora – a été altérée, bien qu’à l’intérieur il reste toujours de l’or. Et pourquoi son apparence a-t-elle changé aux yeux des gens ? Parce qu’ils n’ont  pas étudié la émouna !

…au point où tout lui semble très inférieur à sa valeur. La raison pour laquelle la Génération ne remplit pas son devoir sur le plan religieux-moral, et sur le plan familial, est son impression que tout est trop petit pour elle. La Thora est-elle vraiment trop petite pour elle ? Évidemment non. Mais la manière dont elle la comprend est trop petite pour elle. – “Alors, elle n’a qu’à bien la comprendre !?” – Mais pour cela, c’est toi qui dois lui expliquer les choses comme elles doivent l’être, et non superficiellement ! Pour cela, il faut étudier la émouna. Ceux qui enseignent la Thora ne se sont pas investis dans l’étude de la émouna.

Ce n’est pas un phénomène nouveau. À toutes les générations les Grands d’Israël ont protesté contre ce manquement, à commencer par les prophètes : “Ceux qui étudient la Thora ne me connaissent pas !” [Jérémie 2, 8], en passant par le Zohar, qui critique ceux qui font de la Thora un enseignement desséché, et jusqu’au Hovot Halevavot, et au Ramhal dans Messilat Yécharim.

C’est pour cette raison qu’est arrivée la catastrophe de l’abandon de la Thora. Pour les générations d’autrefois, le phénomène de l’incroyance dans le peuple d’Israël n’était rien d’autre qu’une maladie, alors qu’aujourd’hui il est devenu une menace mortelle. Au point que 80 % du peuple d’Israël ‘ont franchi la barrière’ ! Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas étudié le Kouzari, ni les autres livres de émouna. S’ils avaient étudié le Kouzari comme il se doit, 80 % seraient restés ‘à l’intérieur’ !