Note 1.38 – ‘la Délivrance elle-même’

Le simple fait que le peuple d’Israël habite en terre d’Israël, dans les conditions que nous connaissons aujourd’hui, est-il vraiment la Délivrance elle-même ? N’y a-t-il pas des profanations du Chabbat, des mœurs dépravées, une alimentation souvent non cachère, et beaucoup d’autres choses ?

Comme nous l’avons dit, la terre d’Israël n’est pas un moyen pour observer Chabbat, s’habiller décemment et manger cacher, mais c’est notre vie même, et nous revenons à la vie. Par rapport à l’exil, où nous étions un peuple malade, un peuple mort, des ‘ossements desséchés’ [Ézéchiel, chap. 37], une ‘pelletée d’os en décomposition’ [Gaon de Vilna, compilations à la fin du Sifra Detsniouta]. Aujourd’hui nous revenons à une vie saine, la vie d’un peuple qui habite dans son pays.

Il est vrai cependant que nous avons du pain sur la planche, car celui qui a habité un cimetière pendant deux mille ans ne peut pas se remettre aussitôt à marcher comme un homme ordinaire, il doit se réhabiliter tout doucement, petit à petit. Mais quoi qu’il en soit, nous revenons à notre terre et à la santé, et c’est cela, la Délivrance.

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