Note 7.199 – Le fonctionnement des ‘ourim et toummim’

“Comment cela marchait-il ? – Rabbi Yohanan dit : [les lettres] ressortaient [en s’allumant ou en se mettant en relief] (Rachi : les lettres ressortaient, par exemple le ‘ע’ de ‘Chim’on’, le ‘ל’ de ‘Lévi’ et le ‘ה’ de ‘Yéhouda’ pour signifier ‘עלה’ [‘Monte’ – à la guerre !] ; chaque lettre ne bougeait pas, mais s’allumait ou se mettait en relief sur place, et [le Grand-Prêtre] lui-même les assemblait [mentalement]. Rech Lakich dit : elles se recombinaient [elles-mêmes en changeant de place]”  [Yoma 73b]. 

Le Ritba écrit à ce sujet :

“Cela se passait ainsi. Rachi explique que les ‘ourim et toummim’, c’était un [parchemin] écrit au Nom d’Hachem qui était glissé dans les replis du Hochen (…). L’écriture du Nom faisait s’éclairer les mots (…). Quand le Grand-Prêtre dirigeait sa pensée sur une partie du Nom divin, c’étaient les ‘ourim’ : parmi les lettres gravées sur les pierres précieuses, les lettres qui, une fois assemblées, apporteraient la réponse à la question, s’éclairaient devant lui dans le désordre ; et quand il dirigeait de nouveau sa pensée sur l’autre partie des lettres du Nom, c’étaient les ‘toummim’ : les lettres se recombinaient pour se mettre en ordre et former des mots (…). C’est cela qu’ont voulu dire les Sages dans l’enseignement [ci-dessus] (…) : un maître en donne une partie, et un maître en donne l’autre partie, et il n’y a pas de contradiction” [Commentaire du Ritba sur Yoma].