séance du 06/12/17

La confiance en soi de renforce ; la joie, l’allégresse, la splendeur édénique prennent leur essor, de sorte que l’âme commence de ressentir, d’un sentiment pur, profond et raffiné, comment toutes les fautes intentionnelles à tous leurs niveaux, et à plus forte raison les erreurs de toutes sortes, se transforment en mérites complets ; comment un bien considérable et une grande richesse se dégagent d’une accumulation de ténèbres : “Mon âme se réjouira en l’Éternel, elle jubilera dans son salut, tous mes membres diront : Éternel, qui, comme Toi, sauve l’indigent de plus fort que lui, et le pauvre et le miséreux de son spoliateur ?”

La connaissance se hisse jusqu’aux hauteurs infranchissables du monde supérieur, le monde des racines existentielles dans leur forme émanante, dans leur enchantement suprême, et un renversement de toute faute et iniquité commence par la progression de la volonté vers le bien et le Divin, par une manière de vivre qui amène bénédiction et joie éternelle dans toute la Création : “Il projette [le grondement de sa voix] sous tous les cieux, et sa lumière jusqu’aux confins de la terre”. Et sous l’effet de la techouva, tout se met à chanter le chant d’Adam le premier homme, un poème chanté pour le jour du Chabbat : “car Tu me combles de joie, Éternel, par tes actes ; je chanterai les œuvres de tes mains”. 

Toutes ces choses doivent être expliquées dans leurs détails, de manière à les amener au seuil de la réalisation, à les rendre accessibles à tous les niveaux sans exception, de manière à relever de sa chute toute âme d’Israël, peuple aimé, peuple saint, de tout endroit où elle est tombée, des plus profonds soubassements de la terre, des bas-fonds des actions ou de la pensée, jusqu’à la dernière extrémité, pour la ramener vers la lumière de la vie. Et ce retour doit se faire uniquement dans la joie et l’allégresse, sans passer par aucune tristesse, avec un esprit opiniâtre et une bravoure de tonnerre, sur les chemins remblayés et épierrés de la sainteté, sous l’impulsion du scintillement dévoilé du jour de la Rédemption, qui se révèle à nous constamment dans le pays de la vie par le “dévoilement de la fin”, à savoir les montagnes d’Israël dont la terre est travaillée et ensemencée, qui apportent leurs fruits et leurs branches au peuple de l’Éternel accouru pour Le rechercher. Pour éclaircir suffisamment toutes ces notions, il faut disposer du temps adéquat, afin d’écarter toutes les traverses du chemin, afin de faire ressortir la lumière cachée de tous les coins d’obscurité. 

Si quelqu’un vient de nos jours renouveler les grandes idées sur la techouva, et ne regarde pas du côté de la fin de l’exil, là où luit la lumière du salut, il ne pourra contribuer en rien à la perspective de la Thora de vérité, car chaque époque projette la lumière qui la caractérise.

L’Éternel dans sa sagesse a fait venir la lumière de la Délivrance enfouie sous une écorce de dissimulations, comme nous le voyons de nos yeux ; cernée d’une multitude d’outrages d’indigents de la pensée, qui souffrent de maladies spirituelles. Bien sûr, les vains calculs de l’esprit humain n’auront aucun effet sur la sagesse divine suprême, qui a décidé pour le bien d’Israël d’affermir la lumière de la Délivrance, et le chemin de la vie pour les rescapés de son peuple. Tous sont voués à revenir de leurs fautes, de sorte que toute forme de morbidité, de couardise, de faiblesse d’esprit ou de lâcheté disparaîtra complètement. Un esprit d’initiative, source d’inspiration salutaire et de délice divin, prendra place dans le cœur de tous ceux qui s’approcheront de l’Éternel sur la montagne sainte afin de faire pousser la Rédemption, dans la grandeur d’âme, l’ouverture d’esprit et une solide rationalité. Ils prépareront la vie à l’action divine annonçant la formation de toute une légion d’âmes disposées au travail de la Délivrance et du salut véritable, qui marcheront de victoire en victoire dans les hauts-faits de la Droite suprême.