Le Rambam dit dans le premier des Huit Chapitres :
“Comme nous l’avons dit d’emblée dans ce chapitre, nous ne traitons ici que de l’âme humaine. En effet, la nutrition de l’homme ne ressemble ni à celle du cheval ni à celle de l’âne. L’homme est nourri par le compartiment ‘nutritif’ de son âme humaine, l’âne par celui de son âme d’âne, et l’aigle par celui de son âme à lui. Pour tous on dit : ‘il est nourri’, mais ce n’est qu’une homonymie , et cela ne signifie pas que la réalité de la chose soit la même de l’un à l’autre.
“De même, on dit de l’homme et des animaux qu’ils ‘ressentent’, mais ce n’est que le mot qui est en commun, le ressenti de l’homme n’est pas le même que celui des animaux, et le ressenti d’une espèce est en lui-même différent de celui des autres, car chaque espèce a une âme à elle, distincte des autres, et il en résulte des fonctions différentes pour chacune. Ces fonctions peuvent se ressembler, et on pourrait penser qu’elles sont identiques, mais en réalité ce n’est pas ainsi.