Note 1.21 – Le lien indestructible entre Israël et le Saint-Béni-Soit-Il

Il est inconcevable qu’un homme épouse sa femme uniquement comme un outil, parce qu’elle fait bien la cuisine, parce qu’elle lave son linge, qu’elle stimule son intellect et qu’elle lui donne du plaisir… Un homme épouse sa femme parce que le lien entre eux est un lien de vie, de sorte que ces deux personnes sont devenues un être humain unique : 

“Mâle et femelle Il les créa et Il les bénit, et Il les appela ‘homme’ le jour où ils furent créés”   [Genèse 5, 2].

[…] Et si l’on objecte qu’il existe aussi le divorce, cette objection ne concerne pas le lien du peuple d’Israël avec sa terre. En effet, le Maharal de Prague, dans le chapitre 32 de son livre Tiféret Israël, fait un parallèle avec celui qui viole une femme, qui est obligé de l’épouser et ne pourra jamais la renvoyer :

Elle sera son épouse en contrepartie de ce qu’il l’a violée, et il ne pourra jamais la renvoyer de toute sa vie” [Deutéronome 22, 29]

Le Saint-Béni-Soit-Il, a aussi (si l’on peut dire) ‘violé’ le peuple d’Israël en lui imposant la Thora [comme c’est rapporté dans la Guemara de Chabbat 88a], de sorte que même si nous fautons, Il ne pourra jamais nous renvoyer. Par rapport à la terre d’Israël aussi, le Saint-Béni-Soit-Il nous a ‘violés’ en nous imposant de l’adopter et de nous y installer :

“Car Je vous ai fait sortir d’Égypte d’une main forte”    [Exode 13, 9]

Par ma vie, parole de l’Éternel-Dieu, si Je ne règne pas sur vous d’une main forte, d’un bras étendu et d’un courroux débordant. Je vous ferai sortir de parmi les peuples, et Je vous rassemblerai des pays où vous êtes dispersés, d’une main forte, d’un bras étendu et d’une courroux débordant”     [Ézéchiel 20, 33-34].

Il en ressort que la terre d’Israël est liée à nous par un lien essentiel, naturel, identitaire et contraignant, un lien que personne ne pourra jamais défaire : 

“À tout lien conjugal, à toute union que J’ai scellée, il n’y a ni congé ni échappatoire, comme c’est le cas pour celui qui a violé une femme” [selon les mots du Maharal]