Note 7.195 – Les guerres et l’armement

“La situation conflictuelle entre les nations, pendant tout le temps qu’elle est nécessaire, fait partie des réparations de ce monde, et en accroît la splendeur. Quand il y a conflit, il y a forcément crainte de la guerre, et il doit alors y avoir un armement opérationnel pour équilibrer les forces, afin que la guerre n’éclate pas. Telle est la splendeur des armes, que grâce à leur force soient maintenues les revendications qui causent les conflits, ce sont elles [les armes] qui gardent la paix. Leur vocation n’est pas de servir de moyens de destruction, mais plutôt d’ornements de prestige grâce auxquels le conflit reste à l’état potentiel, chaque peuple gardant intacts ses arguments particuliers sans provoquer d’effusion de sang. 

“À l’époque du Messie cependant, quand l’humanité sera arrivée à sa pleine maturité, ce potentiel de conflit sera vidé de sa substance. Le changement qui doit intervenir dans les relations internationales sera dicté par un système mondial souverain, comparable au système constitué par les membres différents d’un corps entier. Et alors les armes ne seront plus d’aucune utilité, car il n’y aura plus aucune force cachée susceptible de provoquer une guerre. Il n’y aura plus rien d’autre qu’une paix absolue, et des sentiments d’amitié et de respect entre tous les peuples. Même la qualité d’ornement de prestige des armes n’aura plus lieu d’être, car elles ne serviront plus à rien [comme dans une famille normale, où l’on n’a pas besoin de force de dissuasion – NdT]”  [‘Ein Aya, Chabbat (II), p. 97].