Comme nous l’avons déjà dit, l’attente de la terre d’Israël ne peut pas être qu’une suite de paroles en l’air, mais elle doit être authentique et pleine, comme le dit le Rambam :
“La croyance en quelque chose consiste à se faire une représentation de la chose dans sa conscience profonde, en des traits tellement forts qu’on ne viendra en aucun cas à considérer le contraire, même si on n’a aucun moyen de la prouver” [Ha’ikarim 1, 19].
Aujourd’hui, grâce à Dieu les portes de la terre d’Israël sont ouvertes, et donc on ne peut se contenter de rester dans l’attente ! On voit que le Messie lui-même guette la Délivrance dans un état d’alerte permanent : quand Rabbi Yéhouchoua’ ben Lévy demanda à Éliahou Hanavi où se trouvait le Messie, il lui répondit que le Messie se tenait…
“…à l’entrée de la ville. Et comment le reconnaître ? Il demeure parmi les pauvres qui souffrent de maladies, et qui défont et refont leurs pansements en une seule fois [Rachi : ils découvrent leurs plaies toutes ensemble pour les nettoyer, puis ils remettent tous leurs pansements], alors que lui [Rachi : le Messie], il défait et refait ses pansements un par un, se disant : ‘peut-être va-t-on m’appeler pour aller délivrer Israël, et je ne veux pas causer du retard en refaisant deux pansements’” [Sanhédrin 98a].
Voir aussi les responsa du Hatam Sofer [Yore Deah § 138], au nom du testament de Rabbi Yéhouda Hahassid, au sujet de l’interdiction de construire une maison de pierres hors d’Israël, car cela montre qu’on oublie la terre d’Israël et qu’on désespère de la Délivrance [ses paroles sont rapportées dans ‘Pithei Techouva’ sur Yore Deah, chap. 179, § 4].