La ‘simha’ est un sentiment qui s’éveille en l’homme quand il a réussi à combler un manque.
Exemple le plus simple : un enfant désire beaucoup avoir un vélo, et son papa le lui achète, il éprouve alors de la joie et doit faire la bénédiction de la simha qui est “cheheheyanou…”.
C’est la raison pour laquelle les pires des malédictions annoncées par la Thora sont motivées “parce qu’on n’a pas servi Dieu dans la simha” : on a fait les gestes du service divin, mais puisqu’on n’a pas éprouvé de simha, le besoin de faire ces actions n’a pas été ressenti comme un manque, ce qui prouve qu’on n’y adhère pas profondément, et donc qu’on n’est pas lié à Dieu par une relation d’amour. C’est pourquoi, au lieu d’être une source de bénédiction, ces mêmes actions deviennent une source de malédiction.
La simha ne doit pas être confondue avec la ‘holelout’, gaieté débridée et dégradante. Elle n’a pas besoin de s’accompagner d’exubérance, c’est une satisfaction profonde et intime qui donne un sens à la vie. Elle est essentielle à la vie, car sans elle l’homme tombe dans la mélancolie, ou dans le leurre de la poursuite effrénée des jouissances matérielles en vain.