3. La techouva des temps messianiques


Si un homme venait avec de grandes idées novatrices sur tout ce qui a trait à la techouva de notre temps, sans porter son attention sur le ‘signe évident de la fin’, ni sur la Délivrance qui nous éclaire de sa lumière, s’il essayait d’amener la génération à faire techouva en se cachant la réalité environnante, il ne pourrait appréhender aucune chose dans le sens de la véridicité de la Thora, parce qu’un tel homme ne reconnaîtrait pas la réalité telle qu’elle est, il ne verrait pas que ces générations sont les générations de la Délivrance puisque la Terre donne généreusement ses fruits et que le peuple d’Israël revient sur sa Terre ; et il va de soi qu’il “ne viserait nullement la véridicité de la Thora, car chaque époque éclaire par ce qui la caractérise. En effet :  “À chaque génération c’est une autre attribut divin qui ressort (pour diriger le monde), et cela fait changer les tendances naturelles” [Gaon de Vilna, Éven Cheléma 11, 9]. Chaque génération a ses propres défis et ses propres missions, et puisque la nôtre se caractérise par le temps de la Délivrance et du salut, on ne peut pas lui donner une formation de Thora correspondant à une autre génération. C’est pourquoi la techouva du temps de la Délivrance ne ressemble pas à la techouva du temps de l’exil !

…et la pensée divine a décidé de fait éclore la lumière de la Délivrance secrètement enfouie sous un masque méconnaissable, “dans le cache de la marche” [Cantique des Cantiques 2, 14 – quand nous montons un escalier, les contremarches (parois verticales entre les marches) ne sont pas apparentes vues d’en-haut, alors que les marches reposent sur elles, et que ce sont elles qui permettent notre élévation, NdT], comme nous le voyons de nos yeux, et affublée d’une multitude de plaies de pauvres d’esprit et de malades spirituels. Évidemment, toutes les supputations qui montent au cœur de l’homme, dont les pensées sont vanité, ne serviront à rien devant la pensée suprême de Dieu qui a décrété le bien sur Israël, afin d’établir une lumière de délivrance et un chemin de vie pour les rescapés de son peuple, qui tous reviendront de leurs fautes dans l’avenir. Au bout du compte, tous feront techouva, même les plus grands malfaiteurs.

Toute morbidité, toute peur, toute faiblesse de caractère et toute lâcheté disparaîtront complètement. Un esprit de dynamisme, insufflant une vie libératrice et un bien-être divins, [qui se manifestera] par une grandeur de cœur, une largeur d’esprit et une intelligence audacieuse, prendra sa place dans tous les cœurs qui s’approchent de l’Éternel sur la montagne sainte. Il fera pousser la Rédemption – car cet esprit qui agrandit le cœur élargit la connaissance et affermit la pensée – en réhabilitant la vie, vers un courage divin qui annonce un grand flux de création d’âmes, prêtes à accomplir l’œuvre de la Délivrance et de la liberté véritable, qui vont de combat en combat, armées de la bravoure de la Droite divine salvatrice

Dans les premiers chapitres, le Rav explique ce qu’est la techouva de façon analytique-théorique-intellectuelle. Ensuite, à partir du chapitre 13, il l’explique de façon pratique, concrète, sur le terrain.